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De WHOIS à RDAP : Quels changements pour les titulaires de noms de domaine ?

Découvrez pourquoi le protocole RDAP a remplacé le WHOIS et ce que cela change pour les utilisateurs.

Quand on enregistre un nom de domaine, certaines informations relatives au titulaire, au bureau d’enregistrement et aux serveurs DNS sont rendues publiques. C’est en quelque sorte la carte d’identité d’un nom de domaine : le Whois. Pour consulter un Whois, il est possible d’utiliser des outils en ligne sur des sites dédiés, des sites de registres ou des sites de bureaux d’enregistrement. Par exemple le Whois de l’ICANN, ou le Whois de Netim.

Historiquement, c’est le protocole Whois qui permettait d’accéder à ces données, d’où le nom de l’outil : il est depuis longtemps la référence pour obtenir des informations sur un nom de domaine et son titulaire. Cependant, ce protocole a été créé dans les années 80 et présentait aujourd’hui plusieurs signes de vieillissement.

Pour y remédier, l’ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) a introduit un nouveau protocole : le RDAP (Registration Data Access Protocol). Plus moderne, il a remplacé le protocole Whois. Mais concrètement, qu’est-ce que cela change pour l’utilisateur ?

Pourquoi le Whois n’était-il plus adapté aujourd’hui ?

Créé en 1982, le Whois est un outil simple. Un peu comme un bottin, on tape un nom de domaine et on obtient en retour un bloc d’informations : date d’enregistrement, bureau d’enregistrement, coordonnées du titulaire…

Mais le protocole Whois présentait plusieurs limites :

  • Pas de standardisation des formats : chaque Registre retournait les informations qu’il souhaitait, dans un format brut, sans structure, rendant la lecture parfois confuse.
  • Pas de gestion d’accès ou des restrictions : tout le monde avait accès aux mêmes informations, sans nuance entre un internaute, une autorité ou un bureau d’enregistrement.
  • Pas pensé pour l’internationalisation : le protocole Whois ne permettait pas la gestion des caractères non latins (ex : lettres cyrilliques, arabes, asiatiques…), ni les codages Unicode modernes (ex : lettres accentuées). Résultat : les noms de domaine internationaux (IDN) s’affichaient dans un format ACE (ASCII Compatible Encoding), commençant systématiquement par « xn--« . Par exemple : nétim.com s’affichait xn--ntim-bpa.comConsultez notre article sur les IDN pour en savoir plus.
  • Protocole obsolète : le Whois reposait sur un accès via TCP (port 43), sans chiffrement ni API moderne. Ses résultats n’étaient donc pas facilement intégrables dans des applications web.
  • Pas de renvoi vers le bon serveur : pour obtenir les bonnes informations, il fallait savoir à l’avance quel serveur Whois interroger (Registre ou Registrar).

C’est pourquoi, en 2012, l’IETF (The Internet Engineering Task Force), sous l’appui de l’ICANN, a commencé à travailler sur le développement d’un protocole modernisé : le RDAP (Registration Data Access Protocol).

En 2015, le RDAP a été standardisé, et depuis 2017, le déploiement s’est fait progressivement auprès des registres et bureaux d’enregistrement. Depuis le 28 janvier 2025, le RDAP a officiellement remplacé le Whois.

Quels sont les avantages du protocole RDAP ?

Le protocole RDAP a été développé à l’initiative de l’ICANN, principalement pour dissoudre les limites techniques posées par le Whois, et pour renforcer la sécurité des titulaires. Voici les principales améliorations apportées par le RDAP :

    • Un format clair, structuré et standard : les réponses sont standardisées avec un affichage ordonné et cohérent des données. Elles sont fournies au format JSON, et donc lisibles par les humains et exploitables par les machines.
    • Gestion des accès différenciée : certaines informations sensibles peuvent être masquées pour le grand public, mais accessibles pour des autorités légitimes. L’identité des titulaires de noms de domaine est ainsi mieux protégée, tout en laissant la possibilité d’accéder aux informations nécessaires en cas de litige.
    • Compatibilité internationale : prise en charge native des caractères non latins (cyrillique, arabe, chinois, accents…), pour une meilleure lisibilité des noms de domaine internationaux (IDN).
    • Protocole d’accès modernisé : le RDAP fonctionne comme une API web moderne, avec HTTP(s) / REST. Ainsi, les requêtes sont sécurisées (chiffrées) et facilement intégrables dans des applications.
    • Renvoi automatique vers le serveur compétent : inutile de connaître le serveur du Registre avant de lancer une recherche. Le RDAP redirige automatiquement vers la bonne source d’information.

Concrètement, qu’est-ce que ça change pour l’utilisateur ?

Globalement, pour tous les utilisateurs, le passage au RDAP apporte plus de clarté, plus de fiabilité et plus de confidentialité.

Que ce soit pour un internaute ou une entreprise, le protocole RDAP ne change pas la manière d’effectuer des recherches, mais simplifie la lecture des résultats.

Côté technique (pour les développeurs), le changement réside dans la façon d’accéder et d’utiliser les données : le processus est facilité grâce au fonctionnement en API REST.

Pour illustrer nos propos, voici ci-dessous un exemple d’une requête Whois et d’une requête RDAP :

Requête WHOIS

Le résultat d’une requête Whois renvoie un texte au format brut, sans structure. Ce bloc de texte diffère d’un Registre à l’autre, rendant la lecture difficile.

Résultat de requête WHOIS

Requête RDAP

Chez Netim, le résultat de votre requête RDAP peut être affiché en format brut, c’est-à-dire en format JSON, ou avec une mise en forme.

Requête RDAP mise en forme

Le format JSON de la requête RDAP permet de générer une mise en forme organisée en sections et titres. Il en résulte un affichage structuré, lisible, cohérent et facile à parcourir.

Résultat de requête RDAP mise en forme

Requête RDAP au format JSON

La réponse de la requête RDAP au format JSON (données brutes), présente des données organisées de manière logique avec des paires clé-valeur. Ce format permet une meilleure lecture par les machines et donc une meilleure compatibilité avec d’autres outils.

Résultat de requête RDAP au format brut JSON

 

En résumé, le RDAP est la version moderne, standardisée et sécurisée du Whois. Il est pensé pour être exploitable à la fois par les humains et les machines, et surtout pour répondre aux exigences de confidentialité actuelles.

NB : Bien que le protocole d’accès aux données Whois a été remplacé par le protocole RDAP, le terme « Whois » reste couramment employé pour désigner les outils de recherche de noms de domaine.

Netim utilise désormais le protocole RDAP pour son outil de recherche.
Testez une recherche RDAP dès maintenant !

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Manon Blanquart

Responsable Contenu Marketing

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