Noms de domaine

Il y a 10 ans naissaient les nouvelles extensions !

Naissance des nouvelles extensions : il y a déjà 10 ans…

 

La première « nouvelle » extension a été lancée il y a maintenant une dizaine d’année. Aujourd’hui, ce sont plus de 600 nouvelles extensions (ou ngTLDs pour New Generic Top-Level Domain) qui ont vu le jour !

Alors, qu’est-ce qu’une « nouvelle » extension, en quoi consiste-t-elle et comment naît-elle ? Découvrez toutes les réponses à ces questions…

Lancement des nouvelles extensions : Le premier round de l’ICANN

 

La régulation d’Internet se fait via une autorité appelée ICANN (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers). Ayant un grand nombre de fonctions et de responsabilités, l’ICANN a notamment pour rôle la gestion du système des noms de domaine.

Cela veut dire que c’est cette même autorité qui décide de beaucoup de choses sur les noms de domaine et les extensions. Vous l’aurez sûrement compris : l’ICANN décide de l’ouverture (ou non) des nouvelles extensions !

💡 Le saviez-vous ?

La première nouvelle extension lancée en sunrise a été le .شبكة (ou .SHABAKA en caractères latins) signifiant « internet » en arabe en octobre 2013.

Mais concrètement : comment les nouvelles extensions voient-elles le jour ?

 

C’est par le biais de « rounds » que l’ICANN laisse la possibilité aux organismes intéressés de lancer leur propre extension. C’est en 2012 qu’a donc eu lieu le tout premier round de l’ICANN, permettant ainsi aux organismes intéressés de proposer leur candidature à la création de nouvelles extensions. Il s’agit en réalité d’une fenêtre durant laquelle l’ICANN autorise le dépôt de nouvelles candidatures pour des extensions génériques.

Il faut compter une période d’environ 3 mois pour pouvoir soumettre sa candidature avant qu’il ne soit trop tard ! C’est une fois que cette période s’achève que les candidatures sont méticuleusement étudiées par l’ICANN avant de donner une réponse favorable ou défavorable au projet…

Bien que les frais de dossier aient été de l’ordre de 185 000 $ pour déposer sa candidature lors du premier round en 2012, il faut savoir que l’argent investi peut être tout simplement… perdu ! À cette somme s’ajoutent également les frais récurrents et annuels liés au contrat ICANN, les frais liés à la gestion technique de l’extension et les frais liés à l’accompagnement dans la rédaction du dossier.

En cas de refus d’un dossier de candidature, il y a un système de remboursement dégressif pour l’organisme à l’origine de la demande. Plus tôt la candidature sera refusée, plus l’organisme récupèrera un remboursement important. À contrario, plus la candidature ira loin dans le process d’examination et moins le remboursement sera conséquent.

Soumettre une candidature à l’ICANN est donc une démarche à considérer sérieusement : c’est extrêmement coûteux et il n’y a aucune garantie que la candidature soit acceptée !

 

Les nouvelles extensions : les différents types

Il existe plusieurs types de nouvelles extensions :

  • les extensions ouvertes
  • les extensions semi-restreintes / semi-fermées
  • les extensions restreintes / fermées

 

Les extensions ouvertes

Les extensions dites « ouvertes » concernent les extensions accessibles à tous. Il est désormais possible d’enregistrer une multitude d’extensions en caractères non latins comme l’arabe, le chinois, le grec, etc… Cela ouvre grandement le champ des possibles pour tous les individus utilisant un alphabet avec des caractères non latins.

Parmi ces extensions dites « ouvertes », on retrouve des extensions génériques comme les .ART, .BEST, .PIZZA… qui vont avoir pour point commun un thème central. C’est donc un excellent moyen de montrer son appartenance à un sujet précis directement depuis le nom de domaine.

 

Les extensions semi-restreintes ou semi-fermées

Différentes des extensions ouvertes, il existe également des extensions dites « semi-restreintes » ou « semi-fermées ». Celles-ci vont avoir comme particularité de rassembler une cible bien précise autour d’un sujet tout en ayant certaines restrictions. Ces restrictions font alors de ces extensions des extensions semi-restreintes.

Parmi ces extensions, on peut compter les extensions géographiques comme les .CORSICA, .PARIS, .ALSACE, etc…

Il y a également des extensions plus sectorielles comme les .BANK, .LAW, ou .MUSIC par exemple.

 

Les extensions restreintes ou fermées

Les extensions dites « restreintes » ou « fermées » sont quant à elles uniquement réservées aux marques détentrices de leurs propre extension, comme c’est le cas pour les extensions .AUDI, .LECLERC ou encore .BNPPARIBAS.

 

Évolution des nouvelles extensions à travers les années

 

Comme évoqué précédemment, nous savons qu’aujourd’hui ce sont plus de 600 nouvelles extensions qui ont été créées. Bien que beaucoup d’entre elles aient connu un certain succès, cela n’a malheureusement pas été le cas pour chacune d’entre elles.

En effet, parmi les 1930 dossiers reçus par l’ICANN, il y en a une partie qui n’a finalement pas pu aboutir… Et la raison à cela est tout simplement un abandon du projet associé à l’extension en question, ce qui arrive lorsque l’organisme à l’origine de l’extension ne sait finalement plus quoi faire de celle-ci…

C’est notamment ce qu’il s’est passé pour les extensions .LOREAL, .HEINZ, .AQUITAINE ou encore .CHEVROLET.

En revanche, d’autres extensions ont quant à elles connu un sort différent en ayant tout simplement été rachetées par un autre organisme ! C’est notamment le cas du .BEST mais aussi de 4 extensions précédemment détenues par la marque L’Oréal : .BEAUTY, .HAIR, .MAKEUP et .SKIN.

 

Le 2ème round de l’ICANN

 

Le prochain round de l’ICANN aura lieu en avril 2026. Il y aura donc une période de 12 à 15 semaines pour pouvoir soumettre sa candidature… Mais pas au même prix qu’au premier round ! En effet, il faudra prévoir pour ce nouveau round des frais de dossier plus élevés, de l’ordre de 250 000 $, auxquels devront également s’ajouter 92 000 $ de frais d’évaluation technique (qui risquent d’impacter fortement le montant que vous demandera la société spécialisée dite “back end” en charge de votre future extension). Une candidature à laquelle il faudra bien réfléchir… 🤑

🗓️ Si vous souhaitez en savoir plus, n’hésitez pas à consulter le Calendrier annoncé par l’ICANN pour le prochain round.

 

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Julie Kozlowski

Responsable de contenu

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